Retour sur le 3ème Séminaire international organisé par APPRENDRE : “Se professionnaliser en collaborant”
Les communautés d’apprentissage professionnelles, qui apparaissent de plus en plus en Afrique, ont fait l’objet d’échanges particulièrement féconds, et cela pendant 4 jours. Le séminaire, inauguré par Mohamed Miled, membre du conseil scientifique du programme APPRENDRE, et professeur émérite à l’université de Carthage, ainsi que la Professeure Marguerite Altet, pédagogue et coordinatrice du GTE 1, a eu pour objectif de déterminer les effets des communautés d’apprentissage professionnelles sur les systèmes éducatifs, d’identifier les différentes formes qu’elles prennent, et de nommer les défis auxquels elles font face.
Qu’elles réunissent des enseignants d’un même niveau, d’une même discipline, d’une même école, ou d’un réseau d’écoles, les communautés d’apprentissage professionnelles permettent de trouver, collectivement, des solutions. Elles offrent aux enseignants la possibilité de perfectionner leurs pratiques, de découvrir de nouveaux outils et de lutter contre l’isolement.
Si ce type de travail collaboratif ne détermine pas la performance d’un système éducatif, il y contribue grandement, comme l’a démontré la présentation de Joséphine Mukamurera, membre du GTE 3 et Professeure à l’Université de Sherbrooke au Canada. Cette dernière a restitué son travail de synthèse des écrits recensés sur les communautés d’apprentissage professionnelles. Ce document, élaboré en collaboration avec Martial Dembélé, membre du conseil scientifique d’APPRENDRE, et Professeur à l’université de Montréal, sera bientôt publiée sur le site du programme.
Des journées de réflexion alimentées par des études de cas et divers exemples
5 études de cas ont été présentés lors de ces 4 journées :
- « L’expérience de travail collaboratif des enseignants de mathématiques du secondaire au Bénin » par M. Ibitobi Victorin Abattan, Inspecteur de l’enseignement secondaire au Bénin → https://bit.ly/2O8t8bi
- « La collaboration entre les enseignants dans les collèges de proximité en Côte D’ivoire » par M. Idrissa Kouyaté, Inspecteur général au ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle de Côte d’Ivoire → https://bit.ly/3sz6ZS3
- « La redynamisation des cellules d’animation pédagogique dans le cadre du projet d’amélioration de l’éducation de base en Casamance (PAEBCA) » par M. El-hadji Amadou Guèye Seye, membre du GTE 3, coordonnateur national du projet d’amélioration de l’éducation de base en Casamance (PAEBCA) → https://bit.ly/3q24iqt
- « Communauté d’apprentissage et développement professionnel des enseignants du fondamental au Mali » par M. Issoufi Dicko, Directeur Adjoint de la Direction Nationale de l’Enseignement Normal (DNEN), au Mali → https://bit.ly/3uzDZM2
- « Expérience des animations pédagogiques par les enseignants de même cycle ou même domaine d’apprentissage dans des réseaux scolaires au Burundi » par M. Tharcisse Niyongabo, Inspecteur général au ministère de l’Education Nationale, au Burundi → https://bit.ly/3aXkCVf
Les 5 cas ont ensuite été analysés et mis en perspective par les experts qui ont accompagné les études.
Les communautés d’apprentissage professionnelles grandissent, mais restent fragiles
A travers divers témoignages, le séminaire a montré que la bonne volonté des enseignants ne suffit pas à elle-seule pour faire vivre les communautés d’apprentissage professionnelles. Les différents experts ont mis en exergue la nécessité de leur apporter un soutien politique, institutionnel et financier, pour qu’elles perdurent. C’est la synergie entre les acteurs de terrain, les chercheurs et les acteurs politiques dont le séminaire a permis de délimiter les rôles, qui apparaît comme un facteur clé de durabilité.
Vous avez assisté au séminaire et vous souhaitez obtenir une attestation de suivi ? Veuillez contacter le programme à l’adresse suivante, en précisant votre nom et prénom: sophie.dobosz@auf.org
Les attestations seront envoyées à partir du 9 mars.