Le présent article, s’intéresse à la notion d’apprentissage mobile, à ses enjeux dans les pays du Sud et aux facteurs d’acceptation ou de résistance face aux technologies de manière globale. Dans cette optique, nous visons à cerner les représentations d’enseignants et d’étudiants universitaires algériens quant à la notion d’apprentissage mobile, ainsi que les usages qu’ils ont des technologies mobiles dans un cadre privé et professionnel (d’enseignement ou d’études). L’enquête a été menée au sein de l’Université d’Annaba (Algérie) auprès d’enseignants et d’étudiants du département de langue française. Le modèle utilisé est UTAUT de Venkatesh sur l’acceptation des technologies Pour ce faire, nous avons construit et diffusé deux questionnaires : l’un adressé aux enseignants et l’autre aux étudiants. La diffusion et la collecte des réponses se sont faites entre mai et août 2019. Du côté des enseignants, (32) réponses ont été recueillies sur un total d’une soixantaine d’enseignants du département visé. Pour les étudiants, soixante-dix-huit (78) réponses ont pu être obtenues sur quelque 300 étudiants inscrits en licence. Les résultats obtenus suggèrent qu’une majorité d’enseignants et d’étudiants est favorable à la mise en œuvre d’une approche d’apprentissage mobile au sein de l’université. S’agissant des usages, les enseignants ont tendance à utiliser un outil ou un autre selon la situation et la tâche à effectuer ; alors que les étudiants privilégient plutôt le smartphone comme outil « à tout faire ».
Auteur : Redjimi, Sami; Kadi, Latifa