Burundi : vers un référentiel de formation pour le renforcement des capacités des enseignants de sciences

Le gouvernement burundais ambitionne de mettre en place un dispositif de renforcement continu des enseignants de sciences. Un processus qui passe par l’identification des besoins en formation, l’élaboration de modules, et la formation de formateurs. Pour les accompagner dans ce projet, APPRENDRE a fait appel à 4 experts.


L’enseignement des sciences au Burundi 


L’enseignement des sciences rencontre deux défis principaux qui expliquent la faiblesse des résultats des élèves dans le domaine scientifique et le désintérêt de ces derniers pour les sciences :   

  • le regroupement par domaine, dans le cycle 4, de l’ensemble des disciplines scientifiques (biologie / sciences de la vie ; physique ; chimie ; technologie et à l’intérieur de la technologie, les TIC) alors que les enseignants sont généralement formés uniquement dans l’une ou l’autre de ces disciplines.   
  • La prédominance des pratiques d’enseignement livresques ou, à tout le moins basées sur la mémorisation et l’absence de manipulation ou d’expérimentation faute de matériel, et de la formation nécessaire à ce changement de pratique.   
     

Améliorer les performances des élèves en science 


Le rapport des visites effectuées dans les écoles pour l’analyse des pratiques enseignantes en sciences établi dans le cadre du programme « Twige Neza » pointe quelques pistes à savoir :   

  • le renforcement des capacités des enseignants ;  
  • la dynamisation des réseaux scolaires ; 
  • l’appui technique aux enseignants.  

APPRENDRE contribue aux deux premières initiatives mentionnées.  
 


Elaboration d’un module de formation pour les enseignants de sciences 


Durant le mois de février, les deux premières phases de la formation ont débuté. Elles ont consisté à réunir 25 inspecteurs, conseillers pédagogiques et enseignants burundais afin de cibler les thématiques de formation. Accompagnés des experts Eugène Oké, Claire Nineza, Alfred Vyabandi et Frédéric Ngezahayo, ils ont analysé des études réalisées sur les pratiques des enseignants de sciences au Burundi, puis dégagé leurs besoins en formation. 
 

Pour ce faire, les participants ont été divisés en deux sous-groupes : Physique et Technologie, puis Chimie et Biologie.

L’ensemble des participants se retrouvera du 28 février au 4 mars pour l’élaboration des modules de formation. Le résultat de cet atelier devra être la mise à disposition d’un livret de formation pour le binôme disciplinaire Physique-Technologie et le binôme Chimie-Biologie. 

Chaque livret de formation, sur la base des orientations définies lors du choix des thématiques de formation, sera structuré en 4 parties :  

  • la mise en contexte incluant les objectifs et l’agenda de la formation ;  
  • les 4 séquences de formation correspondant chacune à une thématique disciplinaire ; 
  • l’animation sur le dispositif de pérennisation et de renforcement des acquis basé sur l’autoformation et l’entraide pour travailler en collaboration ;  
  • la synthèse et l’évaluation de la formation. 

  

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