Différentes langues d’enseignement se sont succédé à Madagascar depuis la colonisation : la langue française (1896 -1991), le malgache (1972 – 1991), période de la malgachisation, puis le français à partir de 1991. Les enseignants du primaire exerçant en 2011 étaient scolarisés pendant la malgachisation. Pour leur permettre de s’améliorer, tout en continuant à exercer leur fonction, une expérimentation IFADEM, intégrant 436 enseignants et 22 tuteurs, a été lancée dans la région rurale d’Amoron’i Mania, en 2012. Les supports sont des outils classiques (livrets de formation, dictionnaire…), ainsi qu’un téléphone mobile, muni d’une carte SD contenant des fichiers sonores. Cet article s’appuie sur les rapports d’évaluation quantitative et qualitative pour répondre à la problématique suivante : dans quelle mesure le téléphone mobile peut-il servir comme support pour la formation en langue française à distance des enseignants travaillant dans des zones isolées et dans un environnement peu francophone ? Les résultats montrent les apports du téléphone en matière de communication au cours de la formation à distance. Les QCM envoyés par SMS journalièrement ont favorisé l’apprentissage. Les fichiers sonores sont devenus des ressources pédagogiques efficaces. La participation à la formation a rehaussé les motivations intrinsèques.
Auteur : Ratompomalala, Harinosy